Ainsi, les jours defilent, inlassablement. Mon fidele velo ne m'a toujours pas failli, ce qui est plutot une bonne chose, compte tenu de la durete de l'environnement routier de la peninsule du Coromandel. les cols et montees vertigineuses se succedent, et pas un jour ne passe sans que l'envie de m'asseoir a cote de mon velo me prenne, et de verser ainsi sur lui quelques larmes de decouragement. Mais apres une montee, il y a toujours une pente favorable. Ainsi, c'est toujours avec le meme entrain, et cette envie sans cesse renouvellee de capter des paysages magnifiques que je prends la route le matin...
Mais les coups de pedale n'ont pas sans cesse rythme mon periple sur l'ile du nord...ainsi,
il m'est arrive de chausser mes bottines de marche, et de m'attaquer au Park National du Tongariro, lieu bien connu du Mordor, cher a Peter Jackson. 4 jours de marche, dans un desert volcanique, agremente de rencontres enrichissantes et attendrissantes avec des quidam, venus chercher comme moi un peu de repos de l'ame. Quittant ces contrees, je suis invite par un jeune couple a Tauranga, velo et tout le package serres contres moi dans leur vehicule, a prendre part a une toute autre activite: le rafting ! l'equipage, au nombre de 7, compose de 2 irlandais, un coupe de maoris neo-zelandais et de nous 3, se soude a mesure que nous descendons les rapides vertigineux. Nous nous donnons rendez-vous en ville, et y passons la soiree ensemble, a y celebrer nos elans de bravoure, quand nous nous accrochions tant bien que mal les uns aux autres pour nous eviter de choir dans les eaux de la riviere Waia... La fin de soiree se passe etrangement. Un des irlandais fait le choix malheureux de se rapprocher charnellement de la femme maori. La mari, alors qu'il se rendait negligemment aux toilettes afin d'y satisfaire un besoin naturel, apercoit la scene, et soulage un besoin compulsif: Il applatit son poing massif sur le crane de l'irlandais pourfendeur. J'appercois le mari, reconduis par la securite; il parait comme un guerrier en plein AKA...les yeux haineux. Un peu plus tard, je raccompagne la femme en larmes a l'hotel, et echaffaude avec elles des plans rocambolesques pour tenter d'expliquer a son mari decu pourquoi elle se retrouvait avec un irlandais sur elle au milieu de la nuit. Je ne connaitrai jamais l'issue de cette action, mais une chose est sur, l'irlandais a bien voulu reconnaitre qu'il n'etait qu'un "fucking asshole'. Maigre consolation, mais qui aura le merite de me convaincre de conduire leur van, et de transporter ce 2 saouls en lieu sur, loin du mari furieux...
Le petit voyage a velo touche a sa fin. Arrive a Thames, j'y rencontre John, septagenaire, sans toutes ses dents, mais neanmoins en pleine forme. Il habite une carvane modestemment equipee dans le camping ou je me suis installe. Avec lui, les journees sont bien chargees. Nous travaillons dans les fermes de ses amis. Ainsi, j'arrache les mauvaises herbes, recolte les lait des vaches, avec comme arriere fond, a perte de vue, les collines boisees du Coromandel. Apres le travail, il m'emmene voir ses nombreux amis, et m'introduit aux joies des courses de chevaux ...
La ville est calme, et ses habitants vivent au rythme lent de ces petites villes reculees, ou pas une nouvelle venue de la capitale ne vient alterer le bien-etre ancestrale de cette ancienne cite miniere.
demain, je reprend mon velo, et reviens sur Hamilton, pour y faire mes adieux a ma maison ecologique... Ensuite, cap sur Auckland, pour y attrapper mon avion pour la Belgique, qui decollera ce 29 janvier. Beaucoup me demandent les raisons de mon retour. j'y consacre le prochain post...
Santiag/Zib
vendredi, janvier 19, 2007
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